Crash test – Killing Eve, The Good Place et Rectify

En ce moment, j’ai fini toutes mes séries, et j’ai toujours une période bizarre où je me demande bien ce que je vais pouvoir regarder, surtout que je ne suis motivée par rien. En plus, je viens de finir l’une de mes séries préférées, Friday Night Lights (il faut que je fasse un article rapidement) que je depuis quatre mois alors, forcément, ça laisse un vide. Et puis il est difficile de passer après Friday Night Lights, tout paraît plus fade tout à coup.

Mais (mal)heureusement, j’ai bien 500 (!) séries à voir sur mon compte Betaseries, alors je ne serai, je pense, jamais à court de séries. C’est pour ça que je me suis lancée dans ces trois séries : cette semaine, j’ai donc testé une nouveauté, une petite comédie qui est ovationnée par le public et la critique et une série de mon Challenge Séries que j’avais envie de voir depuis longtemps. Et je n’ai pas totalement été séduite…

Killing Eve (BBC America) – Crime, Drama, Thriller

Un agent de sécurité du MI5 ne parvient pas à réaliser son rêve d’être espionne. Un jour, elle se retrouve à devoir traquer une tueuse psychopathe. Série télévisée américaine adaptée des romans de Luke Jennings et créée par Phoebe Waller-Bridge, diffusée à partir du 9 avril 2018 sur la BBC America. 

Présentée en avant-première à Cannes Séries où plusieurs Twittos que je suis étaient présents, Killing Eve a fait pas mal de bruit, premièrement parce qu’elle bénéficie d’une équipe de rêve, entre Phoebe Waller-Bridge à la production (star montante du paysage sériel britannique grâce à sa série Fleabag diffusée en 2016) et au casting, Sandra Oh (mythique dans le rôle de Cristina dans Grey’s Anatomy) face à une plus jeune actrice, Jodie Comer, vue dans My Mad Fat Diary mais aussi dans la mini-série plus dramatique Thirteen, que je n’avais pas trop aimé. Promettant aussi une histoire d’un jeu, classique, de chat et de la souris féminisée et revisitée, clairement, Killing Eve a tout pour plaire.

Ce pilot est clairement jouissif, divertissant, rock’n roll et sympathique à suivre. Les personnages d’Eve et de Villanelle sont tous les deux dynamiques, portées par deux actrices au grand talent. Sandra Oh ne se mouille pas trop dans ce personnage très proche de Cristina, d’une mauvaise humeur attachante et à l’humour noir et sarcastique qui fait toujours sourire. Je (re)découvre Jodie Comer avec une grande surprise parce que je n’avais pas trouvé son jeu dans Thirteen très juste. Je trouvais qu’elle en faisait trop, mais il faut aussi dire que le personnage d’Ivy était à 80% du temps extrêmement à claquer ; cependant, en Villanelle, elle éblouit, ce rôle lui va très bien, et j’adore. La rencontre de ces deux femmes va être explosive.

Cependant, je suis moins emballée sur le côté « originalité » et revisite du genre espionnage, parce que les personnages sont en fait assez « banals », notamment avec Villanelle, cette criminelle très jolie et qui est une vraie connasse. C’est donc cet aspect qui m’a un peu refroidi, on ne réinvente pas vraiment et c’est assez dommage.

En bref, Killing Eve ne réinvente pas (pour l’instant) le genre comme elle le promettait, mais elle reste une série sympathique et jouissive avec deux actrices au sommet qui campent des personnages qui leur vont très bien à la peau. La photographie (notamment la musique qui est juste géniale) et la scène de fin, plus agressive que le reste du pilot, vont définitivement me faire rester. Next episode! 

The Good Place (NBC), Comédie, Drama, Fantastique

À sa mort, Eleanor Shellstrop est envoyée au Bon Endroit, un paradis fantaisiste réservé aux individus exceptionnellement bienveillants. Or Eleanor n’est pas exactement une « bonne personne » et comprend vite qu’il y a eu erreur sur la personne. Avec l’aide de Chidi, sa prétendue âme sœur dans l’au-delà, la jeune femme est bien décidée à se redécouvrir. Série télévisée américaine créée par Michael Schur, diffusée depuis le 19 septembre 2016. 

Comme j’étais cette semaine en période de concours, je voulais commencer une série au format 20 minutes et aussi une comédie pour me détendre un peu, et me reposer le cerveau. Je me suis donc laissée tenter par The Good Place que tu dois surement connaître parce qu’elle est assez connue, et surtout elle est acclamée tant par la critique tant par les spectateurs (encore une fois, je me base sur les Twittos que je suis…). La présence de Kristen Bell, que j’adore tout simplement notamment depuis la période Veronica Mars, l’une de mes séries préférées de tous les temps, a énormément aidé mon choix. Et après trois épisodes visionnés… je me demande encore pourquoi elle connait un tel succès.

Je m’ennuie ferme devant les épisodes. J’aime pourtant bien l’univers assez candide, mignon, coloré, et les personnages ont tout pour être des petites pépites sur le papier. Ils ont tous (sauf Chidi que je trouve assez inutile…) un potentiel humoristique, comme de manière évidente Eleanor, Tahani ou encore Janet. Mais je trouve que ce potentiel est gâché par le fait que les running gags sont très lourds, trop utilisés, et ça ne m’esquisse même pas un sourire. Et cela, même les performances des acteurs qui sont tous bons en soit ne le rattrapent pas. Pourtant, comme dit au-dessus, j’adore vraiment Kristen Bell, je trouve cette femme tout simplement adorable, mignonne et avec un talent pour allier le comique et le tragique sans en faire trop. Mais là, ça ne passe juste pas…

Je ne sais vraiment pas quoi en penser, je suis vraiment déçue (j’en attendais peut-être un peu trop) mais si, toi derrière ton écran, tu as regardé et adoré, n’hésite pas à me dire ton avis, si ça s’arrange par la suite le temps que l’univers se mette en place ou non.

Rectify (SundanceTV), Drama

Rectify raconte l’histoire de Daniel Holden, qui est libéré après 19 ans de prison, grâce à de nouvelles analyses ADN le disculpant. Il n’avait que 18 ans quand il fut condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une jeune fille de 16 ans. Il retourne vivre auprès de sa famille, dans sa ville natale, où eut lieu le drame. Beaucoup d’habitants le croient néanmoins toujours coupable. Après avoir passé sa vie d’adulte à attendre la mort, il doit désormais réapprendre à vivre. Série télévisée américaine créée par Ray McKinnon et diffusée depuis le 22 avril 2013 sur SundanceTV.

Je l’ai mise dans mon Challenge Séries parce que cela faisait longtemps que j’avais envie de la voir, mais à chaque fois, d’autres passaient devant et résultat, cela fait bien deux ans qu’elle patiente sur mon compte Betaseries. J’étais enthousiasmée par le synopsis, par les acteurs qui me tentaient énormément, mais aussi par les séries avec lesquelles les utilisateurs de Betaseries la rapprochaient : The Night Of, The OA ou encore American Crime. Que du bon quoi.

J’ai mieux aimé les premiers épisodes que j’ai vu que ceux de The Good Place (ce n’était pas très difficile en même temps…) et pourtant je suis pas totalement convaincue. La lenteur ne me dérange pas tant que ça si elle est bien utilisée, comme dans The Leftovers, mais dans Rectify je trouve que c’est un peu « lourd », c’est du lent pour du lent, et les grands moments philosophiques me font un peu lever les yeux au ciel (je pense que c’est le caractère très réfléchi de Daniel qui me fait cet effet).

Cependant, il y a vraiment des choses que j’apprécie et que je pense vont me faire rester (de toute façon, à part si je switche, je n’ai pas vraiment le choix, il faut que je la regarde). Daniel est un personnage que j’aime beaucoup, incarné par un Aden Young très touchant par son histoire. J’adore aussi plusieurs personnages secondaires qui amènent tous un petit truc, comme Amantha (Abigail Spencer) qui est une boule d’énergie et un personnage que j’aime déjà beaucoup, ou encore Tawney (Adelaide Clemens) qui est extrêmement touchante, on ressent son malaise, son impression d’être enfermée dans une relation toxique. Donc, deux personnages féminins très forts et à la présence incroyable. Et puis, la plupart des scènes (toutes?) sont des petits chefs d’oeuvre.

En bref, je suis charmée par l’histoire et par le personnage extrêmement touchant de Daniel, transformé par toutes ces années d’injustice. Cependant, je suis plus dubitative sur le rythme qui me freine un peu et ne me donne (presque) jamais envie de revenir.